samedi 15 août 2009

Stockholm, ville ouverte, 1


Vendredi, dernier check in avant le départ : passeport, billet electronique, je boude le maillot de bain, mais je prends un écran total, on ne sait jamais !

J'imprime le mail de mon amie avec ses indications pour la retrouver depuis l'aéroport d'Arlanda. Et hop ! Direction Roissy.

Dans l'Airbus, beaucoup de touristes français, et espagnols, très excités à l'idée de découvrir Stockholm et la Suède. Le Millénium a tapé fort !

Airbus tiens ! est ce que Thalès est aussi mouillé dans cette affaire ? Hum.


J'ai de la chance, je suis près du hublot, et tout d'un coup je survole des paysages extraordinaires, le Danemark et la côte Allemande, découpes de langues de terre dans la mer, des îles, une côte en dentelle, je pense à mon ami Laars, Danois, très heureux de l'être et de vivre dans son pays.

Je n'ai jamais été aussi au Nord, je suis excitée comme une gamine ! Comme si j'allais au Etats Unis pour la première fois !

Aéroport d'Arlanda, j'ai à la main le mail imprimé de mon amie qui me doit quoi faire pour aller à Stockholm, quel métro prendre etc.

Signalisation parfaite, je prends l'Arlanda express; version très moderne et très confortable, très luxe de l'orlyval.

20 minutes plus tard, je change pour une ligne de métro, là encore, signalétique parfaite.

Mon seul problème : quel tarif dois je demander à la machine ? Entre réduit et très cher, je choisis entre les deux. Chouette, le métro, propre, allées larges, fonctionnel, et pas de cette foule pressée sinon inamicale de nos grands noeuds parisiens.

Me voici rendue. Mais où sortir ? je choisis Stureplan qui m'est devenue familière avec la lecture de Stockholm Noir (de Jens Lapidus, c'est irrésistible).

Vers la sortie je croise un couple de jeunes beaux blonds suédois et leur montre le nom de la rue où je me rends après avoir pris la précaution parfaitement ridicule de leur demander s'ils parlaient anglais. Demi tour vers le métro pour prendre l'autre sortie.

Sur la ravissante petite place d'Östermalstorg où je sors, la fête du vendredi soir bat son plein, avec un restaurant en plein air, mais ...délimité par des barrières, et devant une queue de jeunes yuppies, avides d'être élus à entrer.

Aux cris, au volume sonore de la musique, des rires, je sens qu'on arrose la soirée. Tous ces gens affichent un bronzage parfait sous leur blondeur.

Mes amis occupent un bel appartement avec une enfilade de trois grandes pièces, en guise de salon qui me fait rêver. M2 moyen occupé par un français : 22 m2; par un suédois, 42 m2. Mais, pas d'illusion, à Sto', les loyers sont chers.

Nous dinons sur une petite terrasse commune à l'immeuble, mais où mes amis sont les seuls à pouvoir installer une petite table près de la cuisine. la nuit est douce, pas de bruit si ce n'est la sono et le karaoké du restaurant d'à côté, (qui ne durerons pas,) je veux dire, pas de sirènes stridentes de voitures de police, d'élus imbus de lers fonctions, de coups de klaxones furieux, de bruit de circulation avec ses accélérations et freinages brutaux comme à Paris. Et nous sommes en plein centre.

Petit tour à pied autour du Stureplan après dîner. Il fait nuit, je ne verrai pas la ville, mais pourrais humer l'humeur de la jeunesse Stockholmoise.

Les filles sont en jupe court, très court. Le bronzage doit se voir ! Quelques belles voitures, de longues queues joyeuses devant les boîtes de nuit. Je tente d'identifier les personnages patibulaires de la mafia serbo croate de Stockholm noir, en tout cas je retrouve bien les jeunes yuppies blonds et gominés du roman.

Samedi, me voilà à la découverte de la ville !

Je m'habille et me chausse confortablement, j'ai un plan, un guide, une carte de vélib, il fait un superbe soleil.

9h30, c'est l'heure de mon café. Je suis Biblioteksgartan, belle rue piétonne les boutiques sont encore fermées.

Un divan sympathiquement installé dehors me fait envie, ça a l'air assez chic pour y prendre un vrai café. Bon, ça sera a normal coffee : une lavasse, mais il fait beau, je me laisse encore surprendre par l'absence de foule, et la démarche tranquille et débonnaire des passants. M'assoir, prendre le temps, respirer, écouter (le calme, les mouettes, les accolations joyeuses)

Marie m'a briefé sur l'essentiel; en Suède pour dire bonjour on dit "Hé" c'est une grande exclamation avec beaucoup d'air inspiré très différent du "Hey" qu'on expire lentement aux US. Il faut beaucoup d'énergie déjà pour ce Hé, très court. Imaginez un noire sur une partition. Tout le diaphragme se contracte, on expire d'un coup avec énergie : " Hé !" Avec une énergie pareille, on est forcément disposé à écouter l'autre. Impossible de bougonner ça. J'adore !

Que faire ? Il y a tous les musées bien sûr, et je m'en promets quelques uns, mais découvrir un peuple, c'est aussi découvrir sa façon de consommer et de communiquer ! Direction la Sture Gallerian, en plus c'est l'heure où les boutiques ouvrent !







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